Les différents exemples présentés ont permis de donner un aperçu de l’état actuel des techniques et des
recherches en photogrammétrie architecturale. Le paragraphe consacré au relevé d’un bâtiment permettra
au lecteur d’organiser sa
prochaine campagne de prise de vues. L’apparition récente d’appareils réflex
numériques à quelques milliers d’euros va sans aucun
doute permettre d’augmenter la qualité géométrique
et radiométrique des modèles issus des traitements. Les techniques pour le
traitement des images sont
encore très manuelles et interactives. Les recherches actuelles vont dans le sens de l’automatisation
des
mesures et du développement de modules « métiers » dédiés à la représentation de catégories d’objets dans
de nombreux
domaines comme l’architecture, l’archéologie, l’épigraphie, et aussi pour le génie civil et
l’industrie. De nombreux projets combinent
les techniques de photogrammétrie et de lasergrammétrie, ce qui
constitue sans aucun doute l’avenir dans le domaine de la
modélisation 3D du patrimoine, mais le prix des
scanners lasers est à l’heure actuelle dix à vingt fois supérieur à celui d’un appareil
réflex numérique et
d’un logiciel de photomodélisation.
Le Comité International de Photogrammétrie Architecturale (CIPA) a été évoqué à plusieurs reprises dans ce
cours. Le CIPA a
été fondé en 1969 à l’initiative de M. Maurice Carbonnell (Ingénieur de l’Institut Géographical
National, premier président du CIPA de
1969 à 1988, et actuellement Président d’Honneur), par le Conseil
International des Monuments et Sites (www.icomos.org) et la
Société Internationale de Photogrammétrie et
de Télédétection (www.isprs.org). Les objectifs du CIPA (désigné actuellement
Comité ICOMOS & ISPRS
pour la Documentation du Patrimoine Culturel) sont la promotion des applications de la photogrammétrie
aux monuments et aux sites et le développement des techniques, la documentation et la conservation du
patrimoine.