La querelle entre Métrophotographie et Stéréophotogrammétrie
Dès le début du 20ème siècle, les partisans des deux méthodes s'opposent :
D'un coté, la Métrophotographie graphique : bases longues, axes fortement convergents, qui détermine par
intersections
graphiques (nécessitant des constructions délicates), la position dans l'espace de points
caractéristiques du monument en
nombre forcément limité.
De l'autre, la Stéréophotogrammétrie : bases plus courtes et convergences limitées permettant l'examen
stéréoscopique des
clichés, qui conduit à un tracé continu et très précis de tous les éléments du monument
dans leurs moindres détails.
La première méthode utilisant du matériel simple et peu coûteux ne saurait être appliquée que par un
spécialiste des
monuments. Elle est donc surtout mise en oeuvre par des architectes.
La seconde méthodes nécessite des appareils beaucoup plus compliqués et onéreux. D'un caractère
beaucoup plus technique,
elle est principalement prônée par les géodésiens et les photogrammètres.
Cette querelle va durer ainsi jusqu'à la seconde guerre mondiale : le manque de collaboration entre architectes
et techniciens
de la photogrammétrie explique pourquoi les nouvelles méthodes n'ont pas connu l'essor
qu'elles auraient pu espérer. Une
conséquence regrettable est l'incompréhension de l'intérêt majeur que
présentaient les archives photogrammétriques des
monuments.